Le souvenir d'une certaine image n'est que le regret d' un certain instant.
Marcel Proust
A la recherche du temps perdu, 1913

Les dernières habitantes du Château et le Parc

L'exposition s'inspire directement de l'histoire des dernières habitantes.
Les propriétaires du Château, le baron et la baronne de Ladoucette ont perdu leur fille unique, Berthe, à vingt ans, juste après son mariage avec le comte de Mun. Cette mort tragique et mystérieuse reste inexpliquée à ce jour: Dépression grave, tuberculose...
Suite à ce décès et sans descendants directs, la baronne de Ladoucette se tournera vers les œuvres caritatives et le château deviendra: Orphelinat, Asile, Logis, maison de repos et de convalescence, patronage, et enfin une école ménagère jusque dans les années 2000.
Les photos que j'ai pu voir, ont fait remonter tout un monde de la fin du 19e siècle à nos jours. Fêtes, processions, cérémonies, mais aussi images du quotidien, figures aujourd'hui disparues de groupes mystérieux de jeunes filles. Les robes semblent conserver encore un peu de la présence de celles qui les ont portées.
Par le contact étroit entretenu avec les corps, elles en constituent presque un double, une évocation.Leur force tient à ce que le souvenir de leur usage, dépasse leur simple fonction.

Le parc du château ma inspiré cette promenade le long d'un dessin où les gibiers se font écho de l'origine farouche et fière de la population primitive des forêts, quand la chasse était le passe-temps des nobles.

L'accès aux archives photographiques de ce lieu chargé d'histoire, grâce à madame Gaty, qui m'a permis de découvrir cette iconographie, m'a permis d'apprécier la grande richesse et l'intérêt de ce lieu.
J'ai voulu m'en inspirer afin de rendre hommage à un passé ainsi exhumé.

Cet ensemble de dessins et de peintures entre donc ici directement en résonance avec ce temps volatilisé et fascinant.